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 Chapitre II. Ulrich Andersen ou la naissance d'un Idéal.

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Kwath
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MessageSujet: Chapitre II. Ulrich Andersen ou la naissance d'un Idéal.   Chapitre II. Ulrich Andersen ou la naissance d'un Idéal. Icon_minitimeMer 20 Mar - 22:53

Voici l'histoire de la création de la Grande Armée, écrite par le Fondateur et Premier Chancelier Ulrich Andersen.

Ulrich Andersen a écrit:
D'un pas régulier, je suivais le chemin pavé qui menait au temple. Les citadins s'écartaient au rythme de ma progression, et je percevais quelques œillades s'échouer sur mon armure flamboyante. Inébranlable, je fendais la foule, et piétinais lourdement les dalles de pierre. Mon regard marmoréen harponna mon lieu de destination. Autour de moi, de cupides commerçants, d'amusés troubadours, et d'insouciants citadins donnaient vie à la cité. Les échos des lyres, les rires gras et les cris enjoués illuminaient le promontoire divin d'une prospérité illusoire. Ma main gantée poussa alors l'épaisse double-porte en bois. J'étais arrivé à destination.

Les battants claquèrent puissamment dans mon dos, comme pour faire taire la ville, et annoncer le commencement d'un silence cérémonial. Pas un bruit. J'étais seul dans le temple. J'avançai en direction de la statue d'opale, objet de ma venue. Mon genou toucha terre, et mon visage s'abaissa. Les yeux clos, j'adressai quelques murmures à celle qui avait béni mon enfance.

-Divine Kormir. J'implore ton pardon, au nom de tous ceux qui s'éloignent de tes enseignements. Aie pitié de ces âmes égarées. Accorde leur ta grâce, et illumine de nouveau leurs esprits. Je sais que tu ne nous a pas abandonnés. Dans ton départ, tu nous accordes une ultime épreuve. Je saurai m'en montrer digne. C'est pourquoi je viens te demander ta bénédiction. J'élèverai les cœurs, et mettrai tout en œuvre pour répandre la bonne parole. L'ordre et la justice régneront. Telle est mon ultime ambition.

Après quelques secondes de méditation, je me levai, et adressai mon salut à la déesse. Je fis volte-face, et ma cape sanguine flotta dans l'atmosphère serein du lieu de culte. Au sortir du temple, une goutte de pluie s'écrasa sur ma joue. Mon visage se riva en direction des abîmes célestes, à présent voilées par d'épais nuages. Une lumière étincelante marqua mes rétines. Un instant plus tard, un fracas assourdissant retentit. L'amas citadin s'éparpilla en tout sens, alors que les nuées vomissaient leurs eaux. Je tenais l'orage en horreur. Mes pas, autrefois martelant, et en cet instant dissimulés par l'opacité sonore du déluge, me portèrent dans les hauts-quartiers du dernier bastion des hommes libres.

Arrivé dans l'illustre demeure de mon père, Dragomir Andersen, j'étais installé à l'extrémité d'une table rectangulaire, sur une chaise en bois, ornée de pièces façonnées dans un cuir brun. Mes yeux étaient rivés sur le foyer ardent qui crépitait à ma droite. Il était amusant de constater à quel point mon géniteur avait pu établir un tel contraste entre l'agencement intérieur de son logis et sa propre personnalité. Le lieu, alors chaleureux et accueillant, n'était aucunement représentatif de sa froideur, dont j'étais le digne héritier. Il pénétra alors dans le salon, vêtu de sa robe soyeuse, symbole de ses hautes responsabilités.

-Tahiris m'a dit que tu voulais t'entretenir avec moi ?

Sa voix d'aristocrate, vieillie par les années, émanait les vapeurs viciées de la corruption. Mais cette fois-ci, je devais me contenir. Je m'attaquais à un débat de fond. Il s'installa face à moi. Ses yeux vifs démontraient son air interloqué. Sans aucun doute était-il surpris que je m'installe en bout de table.

-Je ne suis plus un enfant. Aujourd'hui, je te parle d'égal à égal.

Ses lèvres s'arquèrent d'un sourire assuré. Il partait déjà vainqueur. Il fallait dire que la victoire le connaissait. Ayant œuvré des années à la restauration du pouvoir au promontoire divin, son parcours était couronné de succès. Pour autant, un détail physique me rappelait constamment qu'il n'était pas infaillible. Sa cicatrice. Une épaisse balafre prenait source au-dessus de son œil gauche, lui barrait le sourcil, et se terrait dans les confins de sa barbe blanche et broussailleuse.

-Fais court. Tu es entré à l'improviste, et j'ai horreur de ça.

-Est-ce que tu as réfléchi à ma proposition ?

-Oui.

-Et ?

-Non. Tes convictions divergent avec les vues de l'assemblée. Je n'appuierai pas la création de ton organisation.

-Je suppose que c'est une plaisanterie...

-Non, et les raisons en sont très simples. Tout d'abord, tu décides d'y organiser un mélange racial des plus douteux.

-Te mélanger à une putain norn, la semaine qui suivit le décès de ton épouse, ne t'a pourtant pas dérangé outre-mesure.

Je n'avais pu contenir cette phrase amère. Il abattit son poing sur la table, et son visage s'empourpra. Son emportement avait quelque chose d'amusant. Piqué à vif, il savait pertinemment que j'avais raison. Il mordait ses lèvres, comme pour contenir les insultes qu'il brulait de me vomir. En toute conscience que mon arrogance était pourtant dans la justesse, il balaya l'air de sa main, pour me faire signe de lui répondre concrètement.

-Écoute, père. Notre peuple bénéficie d'une réputation légendaire dans toute la Tyrie. Parce que ce monde, tel que nous le connaissons, c'est nous, qui l'avons forgé. Ce sont nos chants et nos légendes qui résonnent au clair de lune. Nos dieux qui garantissent encore l'harmonie de notre société. Mais tout ça, c'est éphémère. Il faut s'unir.

-Mes ancêtres auraient honte de toi... Tu n'as pas connu les grandes guerres d'Orr et d'Ascalon. Tu ne sais rien de la plaie qu'ont gravé les Charrs dans nos cœurs, de l'inconstance qui caractérise les tribus Norns, du danger de pactiser avec les Asuras, et de l'indécence d'assimiler des créatures aussi contre-natures que les Sylvaris.

-C'est là où tu te trompes. Je suis conscient de tout cela. Mais avons-nous seulement les moyens de rivaliser ?

Mes yeux pétillaient, tandis que mon paternel affichait un silence blafard.

-Bien sûr, que ces espèces représentent un danger potentiel. Mais c'est le cas uniquement dans une optique de division. Nous avons tous l'ennemi reptilien en commun. Et s'élever face aux dragons, c'est l'élément idéal qui permettra une symbiose parfaite entre les peuples.

-Alors Ulrich, tu trahirais les principes de nos pères fondateurs ?

-Ne remets pas en cause mon patriotisme. Contribuer à l'unification des nations. Combattre sous la même égide, celle de la liberté, de la paix, de l'ordre, et de la justice. C'est le prétexte idéal pour enfin nous unir. Ce n'est pas une perte d'identité. Tu connais mes idéaux. Les cultures de ce monde sont incompatibles, et jamais je ne me plierai aux coutumes de nos voisins. Mais nous pouvons apprendre d'eux, comme ils peuvent apprendre de nous. À l'heure actuelle, nous sommes affaiblis. Nous ne sommes plus en position de refuser cette éventualité. Celle de l'union ! Nos pères fondateurs ont élaborés leurs principes à une certaine époque, lorsque les problèmes étaient bien différents. À présent, il faut s'adapter à la situation. Nous ne pouvons rester tournés vers le passé.

-Bon sang Ulrich, la reine tient tous les jours des discours bien assez similaires pour que je me refuse à subir les mêmes boniments lorsque je rentre chez moi !

-Jennah a ses limites. Et les limites se trouvent précisément être son gouvernement démocratique. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'il est tenu par des personnes telles que toi. Il faut brusquer les choses. Établir une force qui devienne, à terme, le bras armé d'idéaux nobles. La cohésion. La morale. Le rassemblement. Mais ça, tu ne comprends pas. Tu n'es partisan que de la division. Les circonstances ne nous permettent plus de nous replier sur nous-même.

-Il est impensable de combattre aux côtés de ceux qui étaient autrefois nos ennemis, tu trahis mes idéaux, et ceux de ta nation !

-Ah, vraiment ? Et tu en sais quelque chose toi, de la fidélité ? Ose seulement remettre en cause mon patriotisme et mon idéal de la nation. Ce n'est pas moi, qui ai pactisé avec le Blanc Manteau.

C'est alors que mon père entra dans une fureur grandiloquente. Il se saisit du bougeoir, et dans un mouvement violent, le projeta en ma direction. J'enfouis mon crâne dans mes bras, et l'objet ricocha sur les plaques métalliques de mon armure. Je me levai brusquement de la table, et envoyai au sol la chaise sur laquelle j'étais installé. Je lui lançai un regard meurtrier. Sans mot dire, je longeai la pièce, en direction du couloir. Les mains de mon père tremblaient de rage.

-C'est de toi, que nos ancêtres auraient honte. Tu as souillé notre famille, et en faisant les mauvais choix, encore aujourd'hui, tu ne te rachètes pas.

Je m'éloignai à présent, et croisai le regard de Tahiris, l'asura qui faisait office de serviteur à mon père. Ses grands yeux humides témoignaient de son effroi. Je le scrutai un instant. Mon père cumulait. Ancien traître, et esclavagiste de surcroît. Je passai alors la porte de sa demeure, désireux de m'aérer l'esprit.

Je flânais à présent sur les hauts du promontoire divin. L'orage tonnait toujours, et la tempête sifflait à mes oreilles. L'ire des nues s'abattait sur les flots marins, qui eux-mêmes s'écrasaient à grands fracas aux contrebas de nos falaises. J'avais perdu le soutien de mon père. Mais une chose était certaine. Si nos idéologies étaient radicalement opposées, cette rupture s'avérerait être l'élément déclencheur de mon projet. Alors que le chaos s'abattait sur la région, mes ambitions bourgeonnaient dans mon cœur et dans mon esprit. Peut-être la déesse Kormir m'avait-elle entendu, car à cet instant précis, le soleil couchant perça les nuages, et illumina sous la pluie diluvienne la cité humaine. C'est alors qu'un oiseau fabuleux frôla mon épaule. Il laissa choir une plume vermeil, que je réceptionnai au creux de ma main. Mes yeux, éblouis par les rayons écarlates, discernèrent tant bien que mal les contours de l'animal. Son vol s'effectuait en direction de l'astre de jour...

J'allais faire renaître l'espoir en Tyrie, et ma vindicte serait intraitable. Vaincre la guerre par la guerre. Tel allait devenir mon crédo.

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